Terrils

Astrée hygrométrique
Champignon dont les lanières s’ouvrent en étoile lorsque l’atmosphère est humide et se referment par temps sec.

Les résidus qui provenaient du lavage du charbon étaient recueillis dans les bassins à schlamms. Ces derniers, autrefois installés à la base du terril, ont été absorbés par la petite montagne lorsqu’elle a pris de l’extension. Mais en suivant le chemin forestier de Guerting, le promeneur pourra découvrir l’un d’entre eux, resté intact. Pour réaliser ce bassin à schlamms, il avait fallu déboiser une partie de la forêt au début des années 1980. Les Houillères voulaient d’abord l’installer sur le site historique du Muldenthal qui offrait une dépression. Mais le GECNAL   du Warndt s’y était opposé. C’est à ce moment qu’Alphonse Muller, naturaliste, a fait des recherches sur le village disparu de Rosenthal, installé selon la légende sur le site du Muldenthal (recherches parues en 1989 dans un cahier de la Société d’histoire et d’archéologie des pays de la Nied). C’est ainsi que le bassin à schlamms a pris place derrière le Siège II. Mais il n’a pas beaucoup servi, car à cette époque, le carboduc était déjà en construction pour véhiculer les schlamms vers la centrale Émile-Huchet...

Le flanc du terril portait un symbole en avril 2004. Tel un "Mont Rush­more", il révélait trois gueules de mineurs géantes, trois visages sortant de la pénombre pour saluer les 30000 visiteurs venus arpenter le carreau. Aujourd’hui, les jeux de lumière ont disparu. Mais le terril, cette montagne de près de 100 m de haut, qui n’a cessé de grandir au fur et à mesure de l’exploitation minière, est resté dans le paysage. Toujours actif, tel un volcan qui s’assoupit doucement, il a nécessité toute l’attention de CdF qui a stabilisé ses pentes et veillé au bon écoulement des eaux pluviales dans le cadre de l’arrêt des travaux de La Houve. L’entreprise SOLODET de Freyming-Merlebach, qui récupérait le schiste rouge du terril, a aujourd’hui abandonné le terrain, le produit étant tari. Mais ce petit mont de La Houve recèle d’autres trésors et héberge une faune et une flore originale. C’est pourquoi le site intéresse les naturalistes [1] qui complètent leurs connaissances sur les différentes formes de vie qu’il héberge. Le GECNAL   souhaite sont classement en Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF), et y proposer à l’avenir des sorties pédagogiques.

Quelques photos

 !!! Sorties avec autorisation de Charbonnage de France !!!

Ancien terril
Photo Alphonse Muller
Le nouveau terril côté Nord-Ouest à l’arrière plan le Plateau Lorrain
Photo Alphonse Muller
Ancien terril côté Siège 2 de la Houve arrière plan l’UE La Houve
Photo Jean-Pierre Kremer
Ancien terril côté Siège 2 de la Houve arrière plan l’UE La Houve
Photo Jean-Pierre Kremer
Ancien terril côté Siège 2 de la Houve arrière plan l’UE La Houve
Photo Jean-Pierre Kremer
Mardelle bien exposée avec une ponte de crapauds verts en éclosion
Photo Alphonse Muller
Mardelle bien exposée avec une ponte de crapauds verts en éclosion
Photo Jean-Pierre Kremer
Crapauds verts - fusion des corps. Mâle au-dessus et la femelle en-dessous
Photo Alphonse Muller
Crapauds vert - l’eau est ferrigineuse d’où la teinte plus ou moins brûnatre du corps de certains batraciens
Photo Alphonse Muller
Crapaud vert
Photo Alphonse Muller
Crapaud vert
Photo Alphonse Muller
Mardelle bien exposée avec une ponte de crapauds verts en éclosion
Photo Jean-Pierre Kremer
Ponte de crapauds verts en éclosion
Photo Jean-Pierre Kremer
Lézard des murailles - espèce protégée
Photo Alphonse Muller
Lichens
Photo Alphonse Muller
Trace de blaireau
Photo Alphonse Muller

[1Au début des années 1980, Alphonse Muller, ancien mineur, a prospecté avec l’autorisation des HBL sur sept terrils répartis dans le Bassin Houiller. Cette étude a donné lieu, en 1985, à une publication dans le 44e cahier du bulletin de la Société d’histoire naturelle de la Moselle (SHNM)