Freyming-Merlebach est une ville de 13 732 habitants (2006) située dans le cœur de la région géographique du Warndt, en bordure de la forêt allemande du même nom, et à la confluence des vallées du Merle et de la Rosselle.
La ville actuelle tire son origine de la fusion en 1971 des deux communes limitrophes de Freyming et Merlebach.
Les villages indépendants de Freyming et Merlebach sont nés à la fin du XVIè siècle dans une région d’économie de subsistance liée à leur situation dans un secteur fortement boisé sur sol gréseux pauvre (sablonneux acide). On recense l’existence vers 1590 de verriers à Merlebach (Merlebourg), seigneurie de Faulquemont. A noter également que le nombre d’exemptions fiscales mentionné dans la charte concédée, en 1602, par Pierre-Ernst, Comte de Créhange, démontre par ailleurs la difficulté qu’il y eut à fixer des colons à Freyming (Freymengen).
Cette terre, carrefour de peuples européens, n’a pas été épargnée par les guerres. Le hameau, mis à feu et à sang par les suédois en 1637, ne comptait ainsi plus que 80 habitants à la fin du XVIIè siècle.
Les deux villages ont toujours tiré une grande partie de leurs revenus de l’industrie artisanale (fabrication d’objets en bois, façonnage de tuiles, mouture des grains,…). Une forge, sise à Sainte-Fontaine, annexe de Freyming, ainsi qu’une quinzaine de clouteries occupent, vers 1844, une centaine de personnes.
L’orientation de cette économie prend une dimension supplémentaire lorsque interviennent, après 1815, les premières prospections minières dans la partie orientale du Bassin Houiller. Le développement considérable de l’extraction houillère, au tournant du XXe siècle, modifie fondamentalement le destin des deux communes.
Les grandes cités minières (Reumaux, Sainte-Fontaine, Cuvelette…), construites pour remédier à l’arrivée massive de main-d’œuvre étrangère, et l’importance prise dans l’occupation foncière par les installations minières de surface, façonneront entre 1902 et 1940 la nouvelle physionomie urbaine et industrielle de Freyming et de Merlebach. Les deux communes comptabilisent près de 15 000 habitants en 1936 et leur tissu urbain ne tient plus compte des limites communales.
La Seconde Guerre Mondiale vient brutalement interrompre le processus de croissance et marque de son empreinte douloureuse la vie locale :évacuation des populations en septembre 1939, occupation allemande, inondation du champ d’exploitation minier, destructions multiples…
Le retour à la paix marque la consécration de Merlebach en tant que véritable centre de décision par l’installation de la Direction Générale des Houillères du Bassin de Lorraine, entreprise nationalisée créée le 28 juin 1946. On assiste alors à un essor sans précédent de l’activité charbonnière. Ainsi le siège lorrain des Charbonnages de France produit, en 1959, 15 millions de tonnes de charbon, soit 23.3% de la production nationale.
Malheureusement, dès les années 60, la récession de l’économie charbonnière s’amorce. Les effets négatifs engendrés par une mono-industrie trop poussée (crise de l’emploi, sous-développement du secteur tertiaire, baisse démographique…) seront dès durement ressentis par une agglomération jusqu’ici assurée de son avenir et recroquevillée sur elle-même.
La fusion entre les deux communes minières, officialisée par décret, le 11 février 1971, vient à point nommé pour faire face à la transition économiques des deux cités.
Le ban communal est aujourd’hui urbanisé sur la quasi-totalité de sa surface et il ne restent que quelques zones naturelles dont certaines abritent encore aujourd’hui une faune remarquable.
- La forêt de protection
Son classement assure la préservation des massifs boisés situé à l’ouest du ban communal (bois communal de Freyming, forêt de Zang). Les boisements abritent une avifaune diversifiée : Bondrée apivore, Faucon pèlerin (en chasse), Pic noir, Pic cendré, Pigeon colombin, Grimpereau des bois, Hibou Grand Duc d’Europe, ...
Le gibier (chevreuil, sanglier, lièvre) est abondant, parfois jusqu’aux abords des habitations.
- L’ancienne carrière de sable (voir article spécifique dans la rubrique « milieux naturels »)
A l’origine industriel, elle est devenue un site naturel remarquable, unique en Lorraine pour les espèces rares et protégées qu’elle abrite (Blongios nain, Grand Duc d’Europe, Faucon pèlerin, Alouette lulu, Pie-grièche écorcheur, Pélobate brun, Crapaud vert, Crapaud calamite, Crapaud commun, …).
En plus de cela, la forêt du Warndt est en zone NATURA 2000 côté allemand, au Nord de la commune.
Retrouvez de plus amples informations sur le site internet de la commune : www.freyming-merlebach.fr